jeudi 25 janvier 2024

formes de la ruine

Et si parfois une vue un peu faible, un éclairage tamisé pouvait créer un surprise linguistique ? C'est le cas de cette "poésine" qui n'existe que dans mon imaginaire et finalement c'est une erreur très juste puisqu'un de ses vrais noms est : pierre de rêve. 

Origine du nom : “paesine” (mot pluriel italien, “paesina” au singulier, proche de “paesaggio”, paysage) ou “pierres-aux-masures” ou “pierres-paysages, appelées encore « marbres-ruines »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_à_image



Mais le tableau ci-dessous est lui-même un double leurre car le peintre du 17e siècle imite la pierre qui imite un paysage. Pour représenter deux villes bibliques, elles-aussi appartenant surtout à notre imaginaire...



Mathieu Dubus , Destruction de Sodome et Gomorrhe (Huile sur bois)
né à Ypres, vers 1590- La Haye, 1666



Carottes extraites verticalement dans le quartier de La Sorbonne
pour une lecture horizontale et temporelle de l'histoire de la ville de Paris :


Cela fait aussi partie de mes oeuvres préférées dans l'exposition alors que le dessin a pour but une analyse plutôt scientifique. Trouver ci-dessous les traces archéologiques d'un tsunami...





Pour Nina, sa préférence va aux dessins délicats du romantique 
Caspard David Friedrich.
Ruines de la porte du couvent "Heilig Kreuz" près de Meissen
1824, aquarelle et crayon

Comme le Musée d'art contemporain de Saint-Etienne est en travaux, il me semble que j'avais déjà vu les oeuvres photographiées par cet artiste et prêtées à celui de Lyon : 


Thomas Ruff, "Tripe" 2018 (Rangoon, Signal Pagoda) :
 Négatifs produits en Birmanie par le capitaine britannique, photographe Linneus Tripe et traité par l'artiste contemporain en haute définition, révélant l'usure autant que le voyage du XIXe


Autres pseudo-hiéroglyphes :  Les craquelures sur la plaque de verre de la couche argentique répondent aux complexités des pierres frottées. Estampages ici et ombres portées là.


Ne me rappelant plus le pays d'origine de ce papier frotté sur une pierre (Cambodge ?) 
je cherche avec Google Lens à définir ma source 
et l'IA me propose des papyrus, un tableau de César nommé Arrachage daté de 1961 
 ou des oeuvres carbonisées d'Anselm Kiefer !

Toutes les époques, toutes les cultures semblent se rejoindre : des pierres et le regard des hommes.

« En Chine, on considérait comme une création le fait d’avoir trouvé une pierre de rêve. Au cours de ses déambulations dans la montagne, l’oeil de l’initié savait saisir les reflets de l’univers dans une pierre. Signant sa découverte comme oeuvre d’art, il était reconnu alors comme un artiste et la pièce prenait plus de valeur selon sa réputation. Ceux qui la contemplaient pouvaient aussi la signer et y inscrire un court poème »

(source :  https://jeanpaulfavand.wordpress.com/portfolio/pierre-de-reves/ )



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