dimanche 15 août 2021

Le monde tourne-t-il rond ?

Presque un tour de soleil après l'ouverture de cette exposition que j'attendais depuis l'été 2020.
11 mois pour enfin prendre le train direction Valence. 
Son musée. Sa cathédrale Apollinaire.
Son exposition-invasion par M. Philippe Favier.

Le temps comme les ombres se distend ; les murs, les salles, les recoins revisités de l'ancien palais épiscopal, développent une géographie artistique où le surréalisme fait la course avec l'esprit des vanités. 
beaucoup d'humour et beaucoup de noir... 
De l'encre de Chine, des boîtes en bois vidées de leurs archets, violons, tourne-disques.
Des fils entortillés ou tendus entre le fonds permanent du musée et l'univers recyclable (comme les pistes cyclables) de l'artiste inspiré entre autres par la manufacture de Saint-Etienne, l'art des passementiers, celui des miniaturistes, et autres artisans. 


Les souvenirs sont aussi des objets : plats sculptés de la région savoyarde, cartes et encyclopédies découpées ou palimpsestes. Cigales géantes devenues masques africains... 
Un jeu d'enfants ? Les puzzles accumulent leurs mystères et quittent la forme qui aurait dû les accueillir. Le contenant se remplit quand le contenu se recompose. 




 Difficile par la photographie de saisir l'échelle des oeuvres exposées. Un cercle peut aussi bien dépasser l'envergure d'une horloge de gare comme être superposable au diamètre d'un assiette. D'autres sont de simples oeilletons percés dans la cloison de la salle d'exposition pour proposer un théâtre en miniature.



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