dimanche 14 février 2021

Lupin : fleur d'écriture

 Mercredi 10 février : 

Atelier avec Delphine, déguisé.e.s autour d’Arsène Lupin

Loup avec un loup-renard


La brasse papillon : déguisement voix de fausset faussaire corsaire ou pirate vague à l’âme coquille de noix épave abyssal

b.

 

Déguisement improvisé improvise approvisionner provisions vision conférence confirmer firmament maman Blandine Lyon taureau Zeus Vénus

n.

 

Les mots des autres pirouette paisible papetier en piste Despentes soleil Vénus corbeau

 

Consigne 2 :  au voleur ! 

Ecrire entre deux extraits d’une nouvelle, A vendre, de Maupassant :

 

Partir à pied quand le soleil se lève et marcher dans la rosée le long des champs, au bord de la mer calme, quelle ivresse ! 

Jeter un petit caillou, un second, un troisième, jeter autant de cailloux que je fais de pas petits. Les cailloux brillent autant que la rosée au soleil du matin sur le chemin de craie. Les falaises en pieds d’éléphant et les brumes d’embruns toute chargées des remords des vikings, regrets non des corps ensanglantés, mais des trésors coulés lorsque se retournent ou pirouettent les coques des navires et le butin rendu aux fonds abyssaux. Jeter encore un caillou, le dernier de la rivière de diamants. 

Désormais ma tendre Vénus, en piste ! Ton corps…beau où nichent des pentes voluptueuses saura, paisible, retrouver son chemin de pierreries pour me rejoindre. 

J’allais sûr de la rencontrer bientôt et de la ramener pour habiter à notre tour dans la jolie maison à vendre. Comme elle s’y plairait cette fois ! 

            b.

 

Partir à pied quand le soleil se lève et marcher dans la rosée le long des champs, au bord de la mer calme, quelle ivresse ! 

Fredonner un air lointain, un air frais au refrain entêtant. Arracher quelques pousses de mauvaises pensées entortillées, entremêlées entre elles en triste bouquet. Je ne l’ai pas, je ne l’ai plus, il pleut ou est-ce la bruine ? Au moindre bruit, je la cherche, hagard en moi. 

-Écho, percute la falaise, les lames, les sillons et les pierres. 

-Poésie, reviens chatouiller mon esprit. 

Un souffle dans mon oreille et je n’ai plus peur. Je fais demi-tour, tournant le dos au paysage, son image se transformant en lettres, en syllabes, en mots. J’allais sûr de la rencontrer bientôt et de la ramener pour habiter à notre tour dans la jolie maison à vendre. Comme elle s’y plairait cette fois ! 

n. 

 

Consigne 3 : La plage de Calais à marée basse

 

Faire rimer avec voleur un tableau de Turner 

 

On a volé la mer !

L’amer et le saumâtre

Sur le sable rougeâtre

Dilué par Turner

Un papier aquarelle

S’imbibe du soleil

Et boit comme un voleur

Les nuages vermeils

De lin et de dentelles

La tache de couleur

Calais à marée basse

Dos bossus des cueilleurs

Avant que ne repasse

La vague des baigneurs.

b.

 

On grattait avec nos mains le sable humide. Des grains se nichaient dans l’interstice de nos ongles ; le dos moulu, fourbu, pour récupérer le cadeau de la mer. Une moule, un crabe, un bigorneau, un bouchot, la beauté de la lumière ne nous intéressait guère, c’était là une guerre maritime, à celui ou celle qui trimera le plus, récoltera un nombre phénoménal d’animaux en cavale dans leur tunnel salé. Depuis une heure, un homme appelé Turner nous observait, il griffonnait pendant que l’on grattait. Ce voleur d’instant nous faisait pester. Quelle place nous accordera-t-il dans son tableau ? C’était les travailleurs acharnés contre le charme du soleil au coucher.

n.

 

Consigne 4 : Dévaler les valeurs du voleur.

Revoir sa journée en pensées positives. Repérer tout ce qui est passé inaperçu.

 

Je n’ai pas vu ce coucher de soleil, je n’ai pas vu tomber la pluie mais les fleurs s’arroser,  je n’ai pas vu, je n’ai pas vu … je suis désolée Delphine, mais j’ai vu, j’ai vécu, j’ai survécu. J’ai vu du temps, du temps pour les autres et pour moi, du temps, un temps, deux temps, cent temps, après un mois sans temps, j’ai vu ma moitié, j’ai vu mes racines, j’ai vu les yeux verts grand ouverts vers où ? Vers le positif vers les impressions, les sentiments heureux, joyeux. J’ai vu pour ne pas voir un autre temps s’écouler. Je ne peux pas fermer les yeux, je n’ai pas vu pendant trop longtemps pour ne pas regarder maintenant.

n.

 

Je n’ai pas vu passer l’heure ! Ni même sans doute les jours… Et c’est enfin le moment où tu reviens après tant de nuits loin de ta demeure, à regarder une fenêtre qui n’est à personne comme celles de toutes les chambres d’hôpital.

 

Je n’ai pas fait assez attention à la vacuité de ce site, la grossièreté de la ristourne. Après tout cela a du bon ; une petite arnaque en ligne et me voilà en pleine opposition ! Plus de carte, plus de soldes ! On peut enfin se mettre au régime et décider de rentrer dans les vieux pantalons plutôt que de monter d’une taille. 

 

Ai-je rêvé le coq de zinc au sommet de la maison pourtant je n’ai pas compris qu’il s’était enfin envolé ! Au lieu de chercher à savoir pourquoi il ne restait que les pattes arrimées au faîte du toit, que n’ai-je chercher le bruit de ses ailes, semblable au grand tétras qu’avait voulu chasser le père de Sissi impératrice.

 

J’ai oublié de saluer sous le sable du Sahara jeté en vrac dans la cour la pointe de nacre des perce-neige. On dirait des dents de lait. Une armée en sortira : bataillon d’anges bienveillants pointant leurs ailes pour mettre les pensées opportunistes à l’index.

B.


détail de la jeune fille à la perle


 

Le rituel des…Choses qui se portent sur le cœur et qui font envie aux voleurs :

 

L’épingle de cravate, un jour de vent d’Autan

La main de Napoléon portant bague à la hauteur

Le tatouage d’une grue japonaise, ma consolante

B.

 

Un rubis à dérober 

l’absence d’un poids à soulever 

une cuirasse dorée 

une couverture d’amour 

un cadenas à la clé donnée

N.

 

 

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