vendredi 12 février 2021

Passages de relais

 Atelier du 20 janvier « Day to remember »


 

 1 Brasse papillon :

Départ, top ! pop-up ! détour par le chemin des pas japonais pas nippons et Patapon pompon de manège, petite enfance à Canet plage mais ce manège ? Raidir ses mollets tendre le bras : pompon !

 

Les mots des autres (Julianne, Lucie, Mélina, Marie, Véronique, Monica et Delphine !)

 Départ …  gorille, aimant, chaloupée, s’envole, monde, déloger, oser, âge, citron, chromé

 

Consigne 2, un texte de textes : qu’avez-vous lu aujourd’hui ? (refaire sa journée de mémoire)

 

Notification objet : barrière 

Françoise « regarder au loin cloche de ciel Edo » 

6h du matin glisser vers le haut pour éteindre 

répondre à Françoise

« fermer la fenêtre » fin du haïku

News de Libé : Biden etc

Mercredi Ranjan Orthodontie 16h30

« 6 appels manqués » écran presque illisible du fixe.

Lien modérateur : https : // blablabla

Salle d’attente élèves : Ikram Shérif Dahib Jasmine Sana Dounia Sarah Ambre…

Accepter la demande

Jasmine Bonjour Madame

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Jasmine Ravissante, Madame

Moi : Tout flatteur vit aux dépens(…50mn de chat)

Pause portable messagerie ENT objet : Je renonce, honteux au bac blanc. Raph.

9h05 sur la cuisinière

(…)

20h25 sur la cuisinière

News de Libé : 

« L’enfer est-il pavé de beignets en forme de Trump ? »

 

Consigne 3 : Rhythms & Blues

 


Poème de Maïakovsi Impossible


"Seul je ne pourrais pas
porter un piano
(d’autant plus
un coffre-fort).
Mais le cœur
ni armoire,
ni piano,
comment le porterais-je, l’ayant repris.
Les banquiers le savent.
« Nous sommes riches sans limites,
quand les poches ne suffisent plus
nous mettons au coffre. »
L’amour
je l’ai caché
en toi
comme des richesses dans du fer
et je m’en vais,
joyeux comme Crésus.
Et peut-être
si j’en ai très envie
je tirerai un sourire
un demi-sourire
ou moins,
bambochant avec d’autres
je dépenserai pour une demi-nuit
une cinquantaine de roubles de monnaie lyrique"



Rédiger un poème avec des Effets de rythmes : 

8 vers…en toi…7 vers avec decrescendo &crescendo

 

Trouver la libellule en hiver

Ses ailes de givre figé

Le bleu, le vert vif ont disparu

Le rouge des géantes aussi

Lesquelles, bruissent sur l’étang

Un soir d’août

Qui prend feu

En toi

La neige gommée

Le palmier blanc reverdit !

S’extirpant du fenestron

De la cave glisse en miaulant

La Chatte Née sous les Tropiques

Je repense à mon chat noir dans l’appartement

Qui joue avec la coccinelle du jour de l’An.

 

« On dit qu’un kilo de plomb est aussi lourd qu’un kilo de neige » (Julianne)

 

Consigne 4 : The day he left, today is The Day ! Transformer la date en 2 poèmes chiffrés :

2/0/0/1/2/0/2/1 (un chiffre par mot, le zéro étant un silence ou un mot sur le rien) 20/0/12/0/21

 

fleur décoration

0 Aphonie

0 Surdité

1 Dialogue

2 De couple

0 Soupirs

2 Doux baisers

1 Papier

 

* mots écrits par ma mère

 

20 Vint le petit matin aux abords de la grande ville, ses trottoirs crénelés de paquets de neige chassés, poussés, tassés.

0 Zéro degré.

12 Douze minutes de trajet pour atteindre la gare de la Part-Dieu.

0 Nulle part où s’asseoir sur le quai.

20 Vint le moment de dire au revoir avec les doigts en éventail, souffler un baiser, par la porte entrebâillée, neige fondue.

 

Propositions de Lucie « un café froid, des yeux chauds »

et Josiane « Je lis jusqu’à la page 21 et je dors »

 

Le rituel des choses qui ne seront pas regrettées :

 

Du Bellay à Rome, les premières règles, le grand écart sur la poutre, le chagrin d’amour qui fait perdre 20 kg, le repassage des chemises d’homme, le traitement contre la gale, les étiquettes de prénom à coudre pour les jumeaux.

 

Bonus les Arrière-plans des fenêtres Zoom : la guitare Ibanez, une porte-fenêtre, l’étagère aux livres, l’oreiller vert gazon, les ors de Klimt, la bougie tremblante, le rideau rayé, la commande du four, la fumée d’une cigarette.

 

« J’aimerais traverser Paris encore une fois » (Josianne ?)


Atelier du 31 janvier : le dernier couvre-feu du mois



Conseil de lecture écorces de Georges Didi-Hubermann 

Consigne 1 : on brasse, on papillonne. 

Bachi-bouzouk face de bouc boucle d’or et les trois ourses la Grande Ourse la petite ourse la soupe trop chaude ou trop froide tiédeur

 

 Les mots des autres : carambolage bonbons oubliettes chicane zèbre totem pousser les murs, fée.

 

Consigne 2 (titre chez Delcourt : La cage aux cons) planche 1 : « j’ai vraiment choisi le plus con » 

Imaginez la démarche artistique d’un auteur de bédé (cheminement et objectifs de création)

 

 



Dans l’art africain, au bout du compte il y a parfois plus de snobisme que d’arts premiers ou primitif.

Je m’explique : cette maternité ou ce masque dogon aura de la valeur non seulement par le processus créatif de l’artisan anonyme l’ayant réalisé pour un usage festif ou initiatique mais surtout parce qu’il a appartenu à Lacan ou bien qu’il trônait dans une des niches du mur d’André Breton.

Il en est de même pour l’origine du monde de Courbet : ce qui compte, c’est bien la main qui soulève le voile blanc isolant le tableau dans une fausse pudeur de maison close. Alors ma bédé, elle commence comme ça : un con, mais alors vraiment le superlatif, l’idéal. Tu vois ! Et pour ceux qui ne comprennent pas que le noir et blanc, c’est avant tout la couleur du pubis et celui d’un jaillissement lumineux, j’y ajoute une grue dont la verticalité et le nom suggèrent autant la péripatéticienne que son client. Tiens sers-moi donc un café noir ! Avec un nuage de lait.

b.

 

Consigne trois : avec des onomatopées,

 rédiger un dialogue de sourds 

 

Boom boom boom boom !

-I’m Gonna shoot you right down.

Boom boom boom boom !

-c’est mon cœur qui fait boum.

Boom boom boom boom !

-c’est la java dystopique des bombes atomiques…

Boom boom boom boom !

-c’est un slow avec Sophie Marceau. 

Boom boom boom boom !

-c’est John Lee Hooker, c’est le fou chantant, 

c’est Boris Vian, c’est un film de teenager.

b.


Consigne 4 à propos de démarche : conseil BD Zeina Abirached

 Le jeu des hirondelles ou Prendre refuge Mourir, partir, revenir

Glisser les mots : Dédale, sens interdit, Maelstrom, tourbillonner, cadencé

 

On a installé des tourniquets de sécurité au lycée. Des sens interdits de plus. Chacun sa carte. À 7h32, les surveillants ouvrent manuellement l’immense portail de fer forgé datant de l’époque où l’établissement servait l’hôpital. Le maelstromdes élèves ne viendra que plus tard, vers huit heures -1 minute, juste quand c’est trop tard pour tenir le pari des gestes barrières, au moment de les passer, les barrières…

7h28 je descends d’un pas cadencé le colimaçon de béton : l’escalier de mon immeuble. À 7h29, j’ai franchi les trois portes et portillons avec code qu’heureusement on n’a pas besoin de taper dans le sens de la sortie, urgence incendie oblige. 

À 7h30, je suis parmi les premiers à franchir le Rubicon de l’éducation puisque j’habite l’immeuble juste à côté du lycée.

Les tourniquets sont raides, engoncés, disgracieux, rien des portes-tambours qu’on voit tourbillonner dans les gags des films muets. 

Les tourniquets tiennent plutôt du péage d’autoroute avec des lumières vertes s’ils fonctionnent et bleues lorsque le magnétisme de ma carte enclenche leur sécurité dotée de mémoire : mes horaires et ceux des élèves, autant de données personnelles désormais stockées filtrées. 

Un élève ou plutôt un étudiant me demande de lui prêter mon droit d’accès : 

Moi : vous avez oublié votre passe ? 

Lui : je n’en ai pas, je suis dans le dispositif « fil d’Ariane ». 

Moi : vous connaissez Dédale ?

 

Consigne 5 : Bas et Haut 

Déguisé en femme, te voilà doté d’un superpouvoir… raconte !

Contrainte : suivre l’acrostiche DRAGMAN (BD) de Steven Appleby, un superhéros dont les pouvoirs surgissent lorsqu’il se travestit.

Débarrassé de l’obligation d’être viril notre super-héros ne doit pas davantage verser dans la pin-up et pourtant

Rarement on a vu plus fine séduction que chez Dragman, l’homme aux super pouvoirs de femme

Apparence quand tu nous tiens des fesses et des seins, des formes de poires, de pommes, de sablier, tout ce que le temps consomme 

Garce est-elle le féminin de garçon et pétasse celui de petons ?

Maudit soit cette division car mon féminin se sent bien avec le petit homme qui soupire en moi, ménopause ou pas.

Andropause tu n’y crois pas ? Penses-tu vraiment que seules les femmes se fanent et que seuls les hommes blanchissent avec panache ?

Non, Dragman te le dit et te le répète : ce qui fait mauvais genre, c’est de croire un instant que le tien est dominant : car ce que j’aimais en lui, c’était la femme.

 

Le rituel des choses qui… se tentent et détendent.

 

La consigne double est complexe 

Le diable vs. Méphistophélès

Le changement de genre livresque

La calligraphie d’une arabesque

 

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