jeudi 3 novembre 2022

Les musées de 2022 : la Biennale...de Lyon

colline de Fourvière

Giulia Andreani – La Victoire, 2014


La biennale d'art contemporain a essaimé sur tant de lieux que je préfère remonter le temps de mes visites. Je commence donc par ma dernière promenade dans le colimaçon du musée Gallo-romain sur les pentes de Fourvière. Le thème du "manifeste de la fragilité" qui donne son titre à l'édition 2022 se décline ici doublement : exploration par les artistes des brisures que les fouilles ont remis à portée de regard et exposition de la fragile condition féminine par l'utilisation de supports textiles comme les tapis-fresques de Chafa Ghaddar déjà déployés au musée Gadagne.


Chafa Ghaddar née en 1986 au Liban semble travailler
un stuc couleur chair sur des rouleaux de papiers ou de toile que les angles effritent un peu avec l'aspect d'un masque de beauté qui sèche et craquèle aux plis du visage.



Toyin Ojih Odutola (née en 1985 au Nigéria) est l'artiste qui a le plus capté mon regard et dont chaque oeuvre sur les différents étages m'apportait une vraie rencontre.

Seher Shah née en 1975 au Pakistan et immigrée en Inde retravaille des tirages photographiques :


De l'entrée à la sortie du musée, le théâtre antique
solaire est devenu lunaire

Au Musée Gadagne

Sarah Brahim – Who We Are Out of the Dark, 2022



A l'Institut d'Art contemporain de Villeurbanne

C'est le lieu de la jeune création. On est un peu loin du manifeste de la fragilité sinon que, derrière l'affiche pseudo publicitaire pour les Magic..cubes, se trouve l'exploitation de l'Afrique et de la cuisinière en la persuadant de l'aspect intraculturel d'un produit d'exportation. Un peu comme ce fameux wax fabriqué pourtant aux Pays Bas.
Ci-dessous les oeuvres d'Adji Dieye,  née à Milan en Italie en 1991...


... un humour tout aussi coloré mais plus grinçant dans les oeuvres plastiques d'Olof Marsja né en 1986 en Suède. Si l'on compare les dates de naissance des artistes de l'IAC avec celles des musées précédents, le mot "jeune création" désignerait donc plutôt la quête de reconnaissance 


Et puis, je vois des Pinocchio partout, sinon qu'ici il est réalisé en matériau de Laponie, enfin le bois de renne peut-être aussi le sac bon marché !
je termine sur la touche de curcuma qui m'a ramenée olfactivement à la plaine des Grègues mise en tuyau par Amandine Arcelli  (1991, Montpellier)


Aucun commentaire: